Le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) vient d’approuver une facilité de financement de 100 millions d’euros, soit environ 65,5 milliards FCFA, en faveur de Sucres et Denrées Côte d’Ivoire (Sucden). Ce mécanisme vise à renforcer la filière cacao, pilier de l’économie ivoirienne, en soutenant directement les coopératives et fournisseurs locaux.
Ce financement servira principalement à préfinancer les achats de matières premières agricoles et à garantir la continuité des opérations, dans un secteur souvent confronté à des déficits de liquidité. Selon la BAD, il permettra de combler des manques critiques de financement qui freinent le développement de la filière.
Ce projet est complété par 25 millions d’euros (16,3 milliards FCFA) mobilisés via le fonds Africa Growing Together Fund, ainsi que par 10 millions de dollars (6,5 milliards FCFA) provenant du Fonds de financement catalytique des PME agroalimentaires. L’objectif est de maximiser l’impact sur le terrain et de renforcer la compétitivité du cacao ivoirien.
Au-delà du soutien financier, cette initiative permettra d’améliorer la traçabilité des chaînes d’approvisionnement, de renforcer la résilience climatique des exploitations et de promouvoir des pratiques agricoles durables. La BAD insiste également sur l’importance de ce financement pour créer des emplois ruraux, tout en favorisant l’autonomisation des jeunes et des femmes, acteurs clés du secteur agricole.
En ciblant directement les petits producteurs et les coopératives, cette enveloppe contribuera à sécuriser les revenus des exploitants et à augmenter les volumes exportés, consolidant ainsi la place de la Côte d’Ivoire sur les marchés internationaux.
Avec une production estimée à 2,3 millions de tonnes en 2022-2023, la Côte d’Ivoire assure plus de 40 % de l’offre mondiale de cacao. Ce financement vient donc renforcer un secteur stratégique, tout en rendant la filière plus attractive pour les investisseurs internationaux.
À terme, cette initiative de la BAD vise à accompagner la transition vers une production plus durable et résiliente, capable de mieux faire face aux aléas climatiques et aux fluctuations des prix, tout en consolidant la croissance économique régionale.
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