Qui veut aller loin ménage sa monture, dit l’adage. L’Union nationale des Sociétés Coopératives Agricoles Leaders de Côte d’Ivoire (UNSCAL-CI) qui semble l’avoir bien compris s’est choisi un directeur général  chevronné, un homme du sérail, en la personne de Diakité Siriki, afin d’implémenter ses nobles objectifs au profit des producteurs et, partant, de la Côte d’Ivoire.

Anciennement chef de zone de l’Agence nationale d’appui au développement rural (Anader) à Soubré, puis responsable de durabilité à Gargill West Africa Côte d’Ivoire, et directeur  Afrique de UTZ et Rainforest Alliance, Dikité Siriki, ingénieur forestier et d’agriculture de formation, a joué un rôle central dans le développement et la réalisation des programmes et projets de durabilité des chaines de valeurs agricoles.

C’est à ce dernier qu’est revenu l’honneur de présenter au beau monde réuni à l’hôtel le fromager de Gagnoa, lors de la cérémonie d’investiture de la section du Gôh, le jeudi 24 avril 2025, les objectifs de la jeune structure dont il a pris la tête de la direction administrative. Une prise en main rassurante, dirait-on, eu égard au fait qu’il fait parfaitement corps avec son nouveau challenge.

«Nous travaillons à faire en sorte que l’Union qui est le regroupement des sociétés coopératives soit un outil puissant et une force dans le domaine agricole en ligne avec la politique du gouvernement pour répondre aux défis de la filière Café-cacao. Nous avons des ambitions qui sont très grandes, qui sont très structurées et qui tournent autour d’un certain nombre de piliers», a -t-il martelé.

Avant de les énumérer : «Le premier étant le pilier de la durabilité de la filière Café-cacao. On le sait tous, étant moi-même, enfant de producteur et agronome, que la filière est confrontée à des challenges d’ordre économique avec défis liés aux revenus des producteurs, les défis d’ordre social avec les défis liés au travail des enfants, et les conditions de travail des producteurs ; mais aussi les défis d’ordre environnemental, notablement ceux lié au changement climatique et les défis en lien avec la gestion de la forêt et des aires protégées. Pour l’Union, ce premier pilier est essentiel»

Poursuivant, M. Diakité précisera que : «Le deuxième pilier concerne la commercialisation structurée des produits des coopératives membres. On se met ensemble pour être plus forts. Des producteurs individuels décident de se mettent ensemble et créent une coopérative et des coopératives leaders, dans notre cas, se mettent ensemble pour être plus fortes afin de pouvoir commercialiser avec force leurs produits. Il y a aussi un autre axe, celui de la bancarisation pour aller vers l’inclusion  financière. Ce n’est pas normal qu’on continue de constater que l’argent liquide circule entre les coopératives et les producteurs. Ce qui les expose à des risques de braquages (…)».

«L’un des piliers majeurs des ambitions de l’Union, conclura-t-il, c’est la transformation des produits Café-cacao. La valeur ajouté dans la chaine des valeurs, là où on trouve de l’argent, ce n’est pas quand on est proche de l’arbre. C’est plutôt quand on arrive à transformer le produit qui vient de l’arbre. Faire en sorte que le produit transformé là puisse aider nos producteurs et les acteurs membres de l’Union à ajouter de la valeur à l’effort qu’ils font au champ et faire en sorte qu’ils puissent améliorer leurs revenus»

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